Quand Brabus transforme la dernière Mercedes-AMG SL en break de chasse, il semblerait qu’en interne, on ait plutôt un faible pour les barquettes. Basée sur la SL 63 S, la Mercedes-AMG PureSpeed reprend son V8 4 l biturbo de 585 ch et 800 Nm, toujours associé à une boîte auto à neuf rapports et à une transmission intégrale, pour passer de 0 à 100 km/h en 3,6 s et atteindre 315 km/h. Mais cette fois sans pare-brise…

Rassurez-vous : outre un saute-vent symbolique, AMG a prévu des casques pour éviter les moucherons dans les gencives. Equipés d’interphones, pour que conducteur et passager puissent continuer à discuter nonobstant la rage du V8 et les bruits d’air.

Le résultat est impressionnant même si, dans le genre, cette AMG PureSpeed aura du mal à faire oublier la SLR Stirling Moss de 2009. La principale particularité de ce speedster, c’est finalement son arceau longitudinal entre les deux sièges, inspiré du système HALO des Formule 1 contemporaines. AMG n’a pas poussé le mimétisme jusqu’à recourir à la fibre de carbone : l’arceau est en acier. En revanche, il est rétro-éclairé, peut-être pour rappeler son existence à l’arrivée dans le box et ainsi éviter aux occupants de se démettre l’épaule en sortant.

Outre cette partie supérieure exotique, l’AMG PureSpeed se distingue notamment d’une SL standard par ses ailettes en carbone sur les bas de caisse de part et d’autre des passages de roue, et par son museau lisse censé rappeler l’AMG One. Elle repose sur des jantes 21 pouces en aluminium forgé.

Nous n’aurions peut-être pas choisi cette livrée rouge et anthracite – hommage à la Mercedes Targa Fiorio 2 l qui a gagné la course éponyme en 1924 – pour mettre en valeur cette silhouette spectaculaire, mais l’AMG PureSpeed sera apparemment aussi proposée avec la robe gris métallisé ancestrale des Flèches d’Argent.

Elle sera construite à seulement 250 exemplaires, dont le tarif reste pour l’heure inconnu. On peut s’attendre à beaucoup, beaucoup plus que les 203 100 € exigés par Mercedes pour un SL 63 « standard ».