Après la Mercedes EQS, c’est autour de l’EQE d’avoir droit à son alter ego haut sur pattes, décliné d’emblée en version AMG. Chez les SUV d’Affalterbach, l’EQE SUV 53 est l’antithèse parfaite d’un bon vieux G63. Quand le G a le gosier en pente, grogne très fort et fait son trou dans l’air à coups de boule, l’EQE SUV est fluide et silencieux à souhait. Alors qu’a-t-il en commun avec ses confrères thermiques ? Facile : il accélère très fort (3,5 s sur le 0 à 100 km/h), même s’il est très lourd (2,6 t).

Avec 4,88 m de long, l’EQE SUV vient se positionner entre l’EQC et l’EQS SUV. Contrairement à ce dernier, il ne propose pas de version sept places.

Il existe en version non AMG, mais on en fera abstraction pour l’instant parce qu’on vous connaît et qu’on sait très bien que celle qui vous intéresse, c’est celle avec la (fausse) grille de calandre à barrettes verticales, les jantes 22 pouces, et jusqu’à 687 ch quand les deux moteurs (un par essieu) se déchaînent avec le pack Dynamic Plus. Même sans ce dernier, on peut déjà compter sur 626 ch.

En mode « Sol glissant », il n’en reste plus que la moitié. En Comfort, c’est 80 % et en Sport, 90 %. Il faut arriver en « Race Start » – normal, sur un SUV électrique de 3 t…– pour débloquer tout le potentiel des deux moteurs électriques. Lesdits modes influent aussi évidemment sur le calibrage de la direction, la rigidité des barres antiroulis actives, le générateur de son et la susceptibilité de l’ESP (apparemment déconnectable si vous êtes accro à l’adrénaline). Les roues arrière directrices sont de série, mais le freinage carbone-céramique reste une option.

Avec le pack Dynamic Plus AMG, l’EQE SUV 53 passe de 0 à 100 km/h en 3,5 s et atteint 240 km/h. Son petit frère, l’AMG EQE SUV 43 (sérieusement, ces noms…) se contente de 476 ch, 4,3 s et 210 km/h.

Les deux versions utilisent une batterie de 90 kWh qui leur permet de revendiquer jusqu’à 488 km d’autonomie WLTP. Comme toujours, l’estimation basse (375 km sur l’EQE SUV 53) sera sans doute plus réaliste. Et comme toujours, pour espérer l’atteindre, mieux vaudra ne pas s’attarder sur l’Autobahn.

À bord, la spectaculaire planche de bord Hyperscreen est optionnelle. Le volant blindé d’insupportables boutons tactiles, lui, est inclus en série.

Si vous voulez un EQE plus raisonnable, il y a aussi les EQE 500 4Matic (408 ch, jusqu’à 547 km d’autonomie), 350 4Matic (292 ch, 558 ch) et l’unique propulsion de la gamme, le « petit » 350+ (292 ch, 590 km). Parce que quitte à être condamné à rouler en SUV électrique, voyager loin et confortablement est peut-être plus important que retourner l’estomac de ses passagers à chaque accélération, non ?