Vous avez envie d’une Mercedes Classe S mais vous préférez une position de conduite façon duplex au 5e étage ? Vous vous laisseriez bien tenter par un gigantesque SUV comme le BMW X7 mais vous n’êtes pas aveugle et vous avez un minimum de goût ?
Votre quête touche peut-être à sa fin puisque Mercedes vient de dévoiler au salon de New York la nouvelle génération de son GLS. Le roi des SUV à l’Étoile. Le boss final. 5,21 m de long, 1,96 m de large, ici dans une élégante livrée vert Panzer.
Entre l’étoile de calandre et les canules d’échappement, il y a 77 mm de plus que sur le précédent, qui toisait déjà tout ce qui roule. Le nouveau Mercedes GLS est aussi 22 mm plus large et posé sur un empattement 60 mm plus long (3,14 m). Ce qui permettra à vos passagers arrière d’être encore plus à l’aise pendant les heures que vous passerez à tourner en rond pour chercher une place à la mesure de l’engin.
Tous les sièges sont réglables et rabattables électriquement. En quelques pichenettes, vous pourrez donc transformer le GLS en fourgonnette capable d’engloutir 2 400 m3 de chargement.
Par ailleurs, si le concept de banquette arrière est un peu trop prolétaire à votre goût, rien ne vous empêche d’opter pour deux sièges indépendants au deuxième rang. Depuis lesquels vous pourrez regarder des films ou des vidéos Youtube de chats sur des écrans 11 pouces. Ou régler les sièges, la clim ou la suite de la projection via une tablette tactile. Le GLS n’est plus vraiment une voiture, c’est un rayon TV-multimédia de la FNAC avec un volant.
À bord, on retrouve toute la technologie embarquée – et la planche de bord – du GLE, le SUV du dessous, tout juste renouvelé lui aussi. Touchpads, écrans tactiles, éclairage d’ambiance intelligent, commande vocale « Hey Mercedes » qui règle la clim quand vous voulez modifier les paramètres du GPS, rien ne manque.
Malgré l’absence (certainement provisoire) de versions AMG, il y a largement de quoi faire sous le capot. Le plus velu des moteurs au lancement – et le seul bloc essence disponible en Europe – sera un V8 4.0 biturbo à hybridation légère de 489 ch et 700 Nm (GLS 580). Le gros des ventes sur le Vieux Continent sera cependant assuré par des six-cylindres en ligne 3.0 Diesel de 286 et 330 ch (GLS 350d et 400d).
Comme le GLE, le GLS disposera d’un antiroulis actif pour garder sa dignité à l’attaque, et de tout l’arsenal de combat du parfait franchisseur, dont une gamme de rapports courts et un système de répartition automatique du couple entre les deux essieux (jusqu’à 100% à l’avant ou à l’arrière). Sans oublier une suspension pneumatique littéralement capable de twerker à la demande pour permettre au GLS de se détanker plus facilement. Mercedes insiste sur les capacités tout-terrain du GLS jusqu’à inclure un mode « car wash » qui surélève la suspension au maximum, ferme le toit ouvrant et désactive les essuie-glace.
Evidemment, l’immense majorité des GLS ne quittera jamais l’asphalte. Ils seront généralement trop occupés à déposer des enfants à l’école en double-file. D’ailleurs, c’est peut-être à ça que va se jouer le match avec le BMW X7 : lequel des deux fera le moins peur aux mioches ?