La MGB que vous avez sous les yeux coûte 90 000 £, soit environ 99 000 €. Non, la cote de ce classique de la voiture anglaise ne vient pas d’exploser pendant la nuit. C’est que celle-ci est toute neuve. Et 100 % électrique.

La mode électrico-rétro bat son plein et ce modeste roadster – qui ne relève pas du rétrofit sur une voiture existante mais de la recréation – apparaîtrait presque raisonnable à côté de la Rolls Phantom de Lunaz, facturée cinq fois plus chère. Ce qui n’empêche pas le projet d’impliquer des partenaires sérieux comme Zytek ou Continental. La combinaison d’une batterie lithium-ion sous le capot et d’un moteur électrique sur l’essieu arrière confère à cette MGB la même répartition des masses que par le passé.

Le poids lui-même n’est pas mentionné par RBW (sans doute un malencontreux oubli). Néanmoins, à en juger par les performances annoncées, il n’est peut-être pas si éloigné des 900 kg et des poussières d’une MGB classique. Le moteur développe 95 ch, soit une puissance identique à la vraie, pour un 0 à 100 km/h annoncé en 9 s. RBW ne précise pas non plus la capacité de la batterie mais promet 260 km d’autonomie, et une recharge en huit heures sur une wallbox basique.

Rien de bouleversant donc, mais des valeurs qui apparaissent compatibles avec l’usage d’un roadster à l’ancienne. Et suffisantes pour évoluer avec classe dans n’importe quelle zone à faibles émissions. Si cela ne vous suffit pas, sachez que le catalogue RBW ne se limite pas à la MGB.

« Ce qui est prometteur pour nous, c’est que le système et l’architecture RBW peuvent être installés dans d’autres carrosseries telles les Austin Healey, Jaguar Type E, Mini, et bien d’autres encore, explique le patron Peter Swain. Chaque voiture peut être construite sur mesure en fonction des exigences personnelles des clients. Les possibilités sont infinies et offrent un nouvel avenir à la voiture ancienne. »

Vaut-il mieux un avenir silencieux et aseptisé que pas d’avenir du tout ? Vous avez quatre heures.