La pandémie de COVID-19 est bien partie pour faire un strike sur le calendrier automobile 2020. Fin février, le salon de Genève implosait trois jours avant l’ouverture à la presse. Le 16 mars, les organisateurs du salon de Pékin, prévu fin avril, annonçaient un report sine die. Ce week-end, c’était au tour de Detroit, qui devait se tenir en juin (au lieu du créneau habituel de janvier), de renoncer. Triste symbole, le site du salon américain s’apprête même à être transformé en hôpital de campagne.

Ce lundi, Paris se rend à son tour à l’évidence. « Au regard de la gravité de la crise sanitaire sans précédent face à laquelle le secteur automobile, frappé de plein fouet par l’onde de choc économique, joue aujourd’hui sa survie, nous sommes contraints d’annoncer que nous ne serons pas en mesure de maintenir dans sa forme actuelle le Mondial de l’Auto à la porte de Versailles pour son édition 2020 », déplorent dans un communiqué Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA) qui représente la filière en France et Frédéric Bedin, président du directoire de Hopscotch Groupe.

Traduction : si la traditionnelle exposition de voiture dans les  halls de la porte de Versailles n’aura pas lieu, tout n’est pas encore officiellement perdu pour les autres volets du « Paris Motion Festival », nouvelle casquette de l’événement qui devait avoir lieu du 26 septembre au 11 octobre. En effet, Movin’on et Smart City, deux « side events impactants » dédiés à la « mobilité innovante » et au « BtoB », n’ont pas encore rejoint la francophonie parmi les victimes collatérales.

De même, il est toujours question de mettre en place des centres d’essai éphémères sur différents sites parisiens, seul mince espoir qui reste désormais aux passionnés pour approcher des voitures à cette occasion.