Pour tous ceux qui ne connaissent pas, la NASCAR regroupe actuellement trois constructeurs : Chevrolet, Ford et Toyota. Séduire d’autres marques serait une bonne manière d’améliorer le spectacle, mais c’est plus facile à dire qu’à faire…
Au cours des dernières années, la NASCAR a donc développé une toute nouvelle voiture afin de réduire les coûts pour les écuries, de resserrer encore le peloton et de rapprocher les voitures de course des voitures de série, au moins en apparence. Originellement connue sous le nom de code Gen-7, elle s’appellera Next Gen.
Les pseudo-Mustang, simili-Camaro et plus-ou-moins-Camry que vous voyez ci-dessus courront toutes en NASCAR Cup Series en 2022, un an plus tard que prévu à cause de vous savez quoi. Le changement essentiel est qu’il y aura désormais beaucoup plus de pièces fabriquées par le même fournisseur et communes à toutes les écuries. Ces dernières ne construiront plus leur propre châssis tubulaire en acier, par exemple.
Le bon vieux V8 5,9 l atmosphérique reste au cœur des voitures Next Gen (parce que l’Amérique), même s’il est question d’introduire bientôt un système hybride. Il est quant à lui spécifique à chaque constructeur. Sa puissance sera limitée à 680 ou 560 ch selon le circuit.
L’objectif avec ces voitures Next Gen est de privilégier le grip mécanique plutôt que l’aérodynamique. Par conséquent, les carrosseries redeviendront symétriques (celles des voitures Gen-6, optimisées pour les circuits ovales, étaient de travers sur leur châssis). Il y aura également pour la première fois un diffuseur qui « nettoiera » le flux d’air derrière la voiture, un fond plat débouchant sur un porte-à-faux arrière réduit. Si le toit sera abaissé, la garde au sol augmentera quant à elle de 5 cm par rapport à la génération précédente.
La carrosserie sera en fibre composite au lieu de la bonne vieille tôle, avec de nouvelles mousses pour absorber les chocs dans les boucliers.
« Cette nouvelle voiture va permettre aux pilotes de frôler le mur, de se rentrer un peu dedans, sans dégrader les performances du véhicule », annonce John Probst, directeur général délégué à l’innovation de la NASCAR. « Nous espérons vraiment que cela les encouragera à être plus agressifs, si c’est possible. Nos pilotes sont déjà plutôt agressifs, mais nous pensons que la carrosserie en composite leur permettra de jouer davantage à touche-touche. » Ambiance auto-tamponneuses, donc.
Quoi de neuf, sinon ? Des suspensions arrière indépendantes remplacent l’ancien essieu rigide, et la boîte manuelle quatre vitesses à grille en H laisse place à une séquentielle cinq vitesses. On relève aussi des jantes plus grandes mais plus légères (18 pouces en alu forgé à écrou central au lieu de 15 pouces en acier à cinq écrous), ainsi que des pneus Goodyear plus larges pour contribuer au grip mécanique. Les freins sont plus gros avec une meilleure dissipation thermique, et il y a maintenant une sortie d’échappement devant chacune des deux roues arrière, au profit du look et de la bande-son.
Pour compenser leur toit plus bas, le pilote aura droit à des caméras à l’arrière, tandis que les fans auront apparemment accès à plus d’angles de vue.
Difficile de juger sans avoir vu de courses, mais c’est prometteur. On n’attend plus que de nouveaux constructeurs dans la ronde…