Les sportives de chez Nissan commencent à se faire vieilles. La surpuissante R35 GT-R est en production depuis 2007, même si elle a eu droit à de nombreuses remises à niveau depuis ces 12 dernières années : puissance en hausse, meilleure aéro, intérieur remis au goût du jour…
La 370Z aussi commence à avoir du gris aux tempes. C’était une profonde évolution de la 350Z mais elle n’a subi aucune évolution majeure depuis son introduction en 2008, soit avantl’invention de l’iPad.
Il était donc grand temps que nous ayons une petite conversation avec Philippe Klein, directeur de la planification produit chez Nissan, histoire de savoir si la marque envisage toujours de produire des modèles sportifs dans le futur.
« On peut répondre de plusieurs manières à cette question. Il est vrai que les sportives sont à la merci de la législation. Mais l’émotion (pour nous) est toujours là, pour nous et pour nos clients.
« Nous avons les Z et GT-R, elles ont beaucoup de fans et nous en sommes fan également. Je ne suis pas en position de vous expliquer cela en détail mais j’aimerais que vous gardiez à l’esprit que nous sommes en train de réfléchir à l’avenir de ces modèles. »
Pourquoi devrions nous garder la foi ? Ça fait un bon moment que nous attendons maintenant, Philippe…
« Oui, vous devriez garder la foi parce que nous avons toujours la foi ! L’expérience de conduite (le plaisir) figure tout en haut de nos priorités. Je ne connais pas votre expérience en matière de V.E mais si testez une Leaf e+, vous verrez qu’elle est suffisamment rapide, offre d’excellentes accélérations et dispose d’un centre de gravité bas. Elle est non seulement facile à conduire mais procure un réel plaisir de conduite. »
Intéressant n’est ce pas ? Dès qu’on évoque les prochains véhicules sportifs Nissan, l’homme responsable de l’avenir de la marque nous parle immédiatement d’électrification… Est-ce que ça veut dire que les prochaines Z et GT-R seront des véhicules électriques ?
« Nous travaillons d’arrache-pied sur différentes options », explique Klein, « mais je ne peux pas vous donner de réponse pour l’instant. La réglementation suscite de nombreuses inquiétudes, donc la question est de savoir comment répondre au mieux à ces contraintes tout en offrant à nos clients de voitures “fun”. Plusieurs solutions s’offrent à nous et nous choisirons la meilleure. Nous sommes d’ardents défenseurs des voitures de sport. »
Dernière question. Pendant qu’on compte les rides sur le front de la 370Z, la nouvelle Supra de Toyota est en train de devenir lavoiture culte de 2019. Nissan aurait-il besoin de former une alliance, comme Toyota avec BMW l’ont fait, pour développer une nouvelle 370 Z ? Après tout, la marque est déjà associée à Renault et Mitsubishi. La réponse de Klein est très timide.
« Je ne peux pas répondre à cette question – ce que je peux vous dire, c’est que quoi que nous fassions, nous devons présenter un produit fort pour la marque, sinon cela n’aurait aucun sens. »