Ça m’a un peu surpris à la lecture du communiqué de presse mais Nissan a vendu 6 millions de X-Trail et de son clône nord-Américain, le Rogue, sur trois générations. Si le premier avait marqué son temps en proposant un inédit compromis bon comportement routier/vraie capacités tout terrain à l’époque (2001-2007), les générations suivantes se sont montrées plus fades, moins marquantes. Celle-ci nous laissera-t-elle un meilleur souvenir. Ou même un souvenir tout court ?
Je me souviens qu’une fois, mon rédacteur en chef me demanda un papier sur l’ancienne génération. Je lui répondis que je ne pouvais pas écrire dessus car je ne l’avais pas conduite. Devant son insistance, je vérifiai l’agenda de mes essais… Oui, j’en avait bien testé un. Mais j’avais aussitôt tout oublié.
Ce n’est pas une critique. Le X-Trail n’est pas une déclaration d’intention, c’est un crossover destiné à s’intégrer sans heurts dans le quotidien d’une famille lambda. Comme un Qashqai en un peu plus gros mais pas plus remarquable. Au contraire.
Et comme le dernier Qashqai, ce nouveau X-Trail est proposé avec le système Nissan e-Power poussé ici à 204 ch pour le Qashqai). Un système dans lequel le moteur sert de générateur pour charger la batterie quand les roues sont entrainées par un moteur électrique. Du coup on a l’effet couple instantané d’une motorisation électrique sans avoir besoin de le brancher.
Quant à la version quatre roues motrices (213 ch), les roues arrière étant entrainées par un moteur électrique dédié, pas d’arbre de transmission et donc un plancher plat à l’arrière et de la place pour une troisième rangée de sièges.
Ce nouveau X-Trail est donc un SUV Hybride 7 places là où la quasi-totalité des concurrents perdent leur troisième rangée si vous cochez l’option hybride ou hybride rechargeable.
Côté style, le X-Trail s’affirme mais peu importe sa face avant plus expressive, ses hanches plus marquées, sa garde au sol élevée ses quatre roues motrices, 70% des trajets en X-Trail se font en zone urbaine. Et c’est Nissan qui le dit. D’où la pertinence d’un mode de conduite « one-pedal ». CQFD.
À l’intérieur, je ne vous surprendrai pas en vous annonçant plus de surfaces d’écrans, plus de pixels et plus de connectivité. Nous avions déjà eu un bon aperçu de tout ça dans la Nissan Ariya et c’était plutôt convaincant. Rassurez-vous, il reste des boutons physiques et, ça aussi on apprécie. Les systèmes d’aide à la conduite sont tout aussi prometteurs mais nous attendrons de les tester pour vérifier.
À l’arrière, les portes s’ouvrent en grand pour faciliter l’accès aux sièges auto (les études de Nissan assurent que les clients dorent), la seconde rangée coulisse pour plus de modularité et leurs occupants pourront vivre leur meilleur vie (numérique) sans interruption quelle que soit la durée du trajet grâce à une flopée de prises USB-A et USB-C.
Les tarifs s’étalent de 42700€ pour le X-Trail e-Power 4×2 204 ch Acenta 5 places à 56000€ pour le X-Trail e-Power e-4ORCE 4×4 213 ch 7places (c’est pas une vanne, c’est son vrai nom…).
