Commençons par le moteur, un V12 6,0 biturbo spécifiquement développé par AMG qui a produit tous les moteurs pour Pagani. C’est d’ailleurs le dernier moteur V12 encore produit par AMG. « Last but not least » comme disent les Anglais, ce dernier V12 n’est pas franchement le moins capable puisqu’il envoie 800 ch et 1050 Nm aux roues arrière. De quoi donner du boulot aux Pirelli P Zero Trofeo sécialement développés par Pirelli pour chausser la Huayra Roadster BC.

Énorme évolution, le roadster utilise un tout nouveau carbone composite annoncé comme plus rigide et plus léger. Si vous l’ignoriez, sachez qu’Horacio Pagani est LE Môssieur fibre de carbone. Il a développé différents process de fabrication dont certains sont aujourd’hui utilisés dans la fabrication des Airbus A380. La Pagani Huayra avait étrenné le carbotanium (une fibre de carbone renforcée au titane pour une résistance digne de Hulk) et cette fois, pour le roadster BC, les gars de chez Pagani se sont enfermés dans leur labo et en sont ressortis avec une fibre de carbone améliorée de 12% en rigidité torsionnelle et de 20% en rigidité flexionnelle. Des concepts un peu abstraits pour vous ? Alors parlons concret, cette nouvelle fibre voit son prix augmenter de 450%. C’est plus concret là, hein ?

Vous pensez qu’une ablation du toit est forcément néfaste à l’aéro ? C’est vrai… ailleurs. Ici, tout a été revu en conséquence et son tout nouvel aileron offrirait 500 kg d’appui à 280 km/h, il y a également une ligne d’échappement en titane et une nouvelle suspension pilotée qui autoriserait des accélérations latérales de 1,9g. Les Pirelli vont encore souffrir…

Mais évidemment, tout cela a un prix… Vous vous souvenez quand on trouvait qu’une Huayra « de base » était chère à son lancement en 2011 à un peu plus d’un million d’euros ? Comptez un peu plus de quatre millions d’euros pour un des quarante exemplaires de ce Roadster BC. Ah oui, rangez votre carte bleue, ils sont tous vendus.