Depuis la fin des 208 et 308 GTi, il n’y a plus de petite sportive chez Peugeot, pourtant l’un des maîtres du genre. Et ça ne devrait hélas pas changer de sitôt... Toutefois, s’il y a bien un label que l’on ressusciterait chez Peugeot, ce serait celui des 205 et 106 Rallye, ces autos moins puissantes que les GTi et autres S16 mais plus spartiates, plus radicales, donc plus légères et plus abordables.
C’est manifestement l’avis de ce concessionnaire suisse qui, pour fêter les 40 ans de la 205 Turbo 16 qui a dominé le groupe B dans les années 1980, a décidé de lancer sa propre série spéciale sur une base de 208. Peinture blanche, jantes tôle 16 pouces de la même couleur, galons aux couleurs Peugeot Talbot Sport sur la calandre, le hayon et les bas de caisse, la panoplie sied très bien à la petite Peugeot (dans sa phase 1, avant le restylage). D’ailleurs, à quoi ça sert que Gilles Vidal se décarcasse à dessiner une si jolie citadine si c’est pour lui interdire la version sportive à laquelle toutes ses ancêtres ont eu droit depuis un demi-siècle ?
Hélas, ce n’est pas cette « 208 Rallye » qui va nous consoler : ces couleurs emblématiques ne sont pas accompagnées de la moindre évolution mécanique. Pire, ce n’est même pas le Puretech 130 ch haut de gamme sous le capot : il faudra se contenter de la version 100 ch du 1,2 l turbo, certes sympathique mais quand on pense qu’il y a quelque part dans un hangar Stellantis des protos de 208 GTi avec un 1,6 l de 225 ch… Même si les bandes PTS font gagner 20 ch, c’est bien connu.
À bord, on trouvera quelques inserts façon carbone et surpiqûres rouges, mais ça s’arrête là. Pour 24 500 CHF au Garage Holtz, soit un peu plus de 25 000 €, ça fait tout de même peu. Mais si ça peut donner des idées à la marque…