Rolls-Royce a pris plus de 6 000 commandes en 2022. Vous vous en doutez, il s’agit d’un record absolu en 118 ans d’existence. La marque affirme que sa stratégie est de maintenir la croissance tout en restant rare et exclusive. À 6 000 ex, on n’est pas encore tout-à-fait dans de la production de très grande série mais il faudra un jour se poser la question de là où s’arrête la rareté et l’exclusivité.

Dans son dernier communiqué, Rolls-Royce a également commenté les dernières commandes de ses clients, les qualifiants de « toujours plus imaginatives et exigeantes, techniquement ». Je ne sais pas vous mais moi… c’est ce « toujours plus imaginatives » qui me fait peur. Comme le dit une des rubriques du mag, « l’argent n’achète pas le bon goût ». Mais ce genre de demande est bien entendu accueilli par un bon vieux « show me the money » inspiré de Jerry Maguire – honteusement traduit par « gagne-moi le blé » en VF. Quoi qu’il en soit, la marque a vu le prix d’achat moyen de ces créations sur mesure passer de plus de 200 000 € en 2014 à environ 500 000 € en 2022. Oui, plus du double !

Évidemment, nous adorerions savoir lequel des clients de la marque a demandé à intégrer à son tableau de bord un piédestal pour sa tortue de compagnie empaillée (je vous laisse deviner si on l’a inventée ou pas celle-ci…), mais pour Rolls-Royce, au même titre que la personnalisation, la discrétion fait partie intégrante de la qualité de service irréprochable fournie à ses clients basés, principalement, au Moyen-Orient et aux États-Unis.

Le succès rencontré par le Bureau Privé ouvert à Dubaï à l’été 2022 a décidé Rolls-Royce à en ouvrir d’autres à travers le monde à l’avenir. Un endroit qui permet aux clients (débordés) de ne pas avoir à voyager jusqu’à Goodwood. Si le succès est mondial, la production reste exclusivement britannique. Chaque véhicule demande environ six mois de fabrication. Des délais justifiés par le niveau de personnalisation. Et pour répondre à l’augmentation des volumes, l’entreprise a embauché 120 personnes.