La Renault 5 est la Voiture de l’Année 2025

Avec sa jumelle sportive l'Alpine A290, la citadine électrique française remporte le titre le plus convoité de l'industrie automobile. Paul Horrell, membre du jury, détaille son classement personnel.

Paul HORRELL
Publié le : 10 janvier 2025

Le jury de la Voiture de l’Année a rendu son verdict pour 2025, et il a choisi le duo Renault 5/Alpine A290. Sans hésiter, puisque le classement des sept finalistes est le suivant :

Renault 5 / Alpine A290 : 353 points

Kia EV3 : 291 points

Citroën C3/ë-C3 : 215 points

Dacia Duster : 172 points

Hyundai Inster : 168 points

Cupra Terramar : 165 points

Alfa Romeo Junior : 136 points

Le palmarès a été annoncé ce vendredi au salon de Bruxelles, où le trophée a été remis au DG de Renault Fabrice Cambolive. « Pour toutes les équipes du groupe, de la marque Renault et d’Ampere, c’est une immense fierté de recevoir pour la deuxième année consécutive le prestigieux prix « Car of the Year », a déclaré ce dernier. Renault 5 E-Tech electric change véritablement la donne en Europe. Elle rend les véhicules électriques désirables et suscite une réaction émotionnelle. En même temps, elle a été conçue pour apporter beaucoup de valeur à nos clients. S’il y a une voiture qui a le potentiel de transformer le marché électrique, c’est bien celle-ci. »

Renault avait déjà triomphé l’année dernière avec le Scenic électrique. C’est la première fois qu’un constructeur conserve son titre depuis Fiat avec la Punto en 1995 puis les Bravo et Brava en 1996.

Le jury est composé de 60 journalistes issus de 23 pays européens. Chaque voiture commercialisée en Europe l’année passée est éligible. Pour établir leur classement, les jurés considèrent « le style général, le confort, la sécurité, la consommation, le comportement et la tenue de route, les performances, la fonctionnailté, le bilan environnemental global, l’agrément de conduite et le prix. L’innovation technique et le rapport prix/prestations sont des facteurs décisifs. »

Je suis l’un de ces jurés. La procédure est la suivante : nous conduisons toutes les voitures puis, vers la fin de l’année, nous organisons un premier vote pour arriver à sept finalistes. Pour la finale, nous avons chacun 25 points à distribuer à chacune d’entre elles, avec un maximum de 10 pour notre candidate favorite. Tous nos votes sont publiquement accessibles.

Voici mon classement.

Renault 5/Alpine A290 : 8 points

Un objet qui ravit les nostalgiques tout en étant aussi extrêmement séduisant pour ceux qui n’ont pas connu l’ancienne ou ne s’en rappellent pas. Mais ce n’est pas pour ça que j’en ai fait ma Voiture de l’Année. C’est parce qu’au-delà de la forme, la substance est tout aussi intéressante : la suspension est superbement calibrée entre confort et agilité, l’interface est ergonomique et intuitive, et le prix est intéressant. La R5 est amusante, l’A290 encore plus.

Dacia Duster : 5 points

Wow, un vrai véhicule familial pour le prix d’une petite citadine. Scrutez-le un peu attentivement et vous pouvez trouver où les économies ont été faites : plastiques durs, écrans à la définition moyenne, suspension guère sophistiquée. Mais cela importe peu. Le Duster a de l’allure, il est spacieux, pas désagréable à conduire et son caractère sans chichis est désarmant.

Citroën C3/ë-C3 : 4 points

La conduite et l’interface de la C3 sont d’une simplicité rafraîchissante. En contrepartie, son équipement apparaît franchement austère à côté de la Hyundai. Mais j’apprécie le caractère zen de la Citroën en cette époque compliquée. L’ë-C3 est bien placée en prix et la C3 essence est même une excellente affaire. Leur suspension est confortable, leur comportement sûr, et elles ne sacrifient pas la qualité perçue ni l’ambiance intérieure.

Kia EV3 : 4 points

Le design de l’EV3, à l’intérieur comme à l’extérieur, est original et s’affranchit des cases habituelles « baroudeuse » ou « sportive ». C’est cohérent avec la conduite, qui ne se caractérise par aucun parti-pris dans une de ces directions. La suspension est très conciliante, la direction légère. Elle a été réglée pour s’accorder à la conduite du plus grand nombre (et pas nécessairement celle des journalistes-essayeurs). L’habitacle est confortable et bien aménagé.

Hyundai Inster : 3 points

La banquette arrière coulissante est une fonctionnalité intéressante pour certains utilisateurs citadins qui ne transportent pas beaucoup de bagages mais emmènent de la famille ou des amis. L’Inster offre un comportement étonnamment rigoureux et serein pour une voiture étroite, et propose une large palette d’assistances et de possiblités de personnalisation via son interface. Mais elle ne peut accueillir que quatre personnes, et devient nettement plus chère dans sa version à grosse batterie plus polyvalente.

Alfa Romeo Junior : 1 point

La version mild-hybrid et l’Elettrica de base n’apportent rien de neuf sur le segment des petits SUV. La finition est décevante, le style extérieur ne compense pas, et la conduite n’est pas particulièrement distinctive non plus. Les performances et le comportement de la version Veloce sont nettement plus enthousiasmants… mais on se retrouve vite avec une batterie à plat dès qu’on en profite.

Cupra Terramar : 0 point

La proue et l’intérieur sont élégants pour un SUV, quoique peut-être un surdessinés. Il propose un vaste catalogue de motorisations bien développées, et une suspension efficace. Les aspects pratiques comme la banquette coulissante pallient le petit coffre de la version hybride rechargeable. Mais le Terramar ne fait pas vraiment progresser ce segment surpeuplé, et une Voiture de l’Année se doit d’être plus que simplement compétente.

 

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