Une fois n’est pas coutume, voici un restylage qui n’usurpe pas son nom : Renault a dévoilé la phase 2 de son Captur et, de l’avant, il est presque méconnaissable. Pas mal, non ?
Presque cinq ans après son lancement à l’été 2019, le plus petit des SUV Renault va en effet beaucoup plus loin que la Clio dans son lifting. Une nouvelle calandre biface épurée, un nouveau capot, de nouvelles optiques fines et horizontales accompagnées de feux de jour en boomerang sur le bouclier : Gilles Vidal n’a pas lésiné sur les moyens pour rajeunir le Captur, qui se rapproche ainsi visuellement du Scénic et du Rafale, en attendant le Symbioz puis les Austral et Espace restylés.
Statu quo à l’arrière en revanche, ou presque : des feux cristal comme sur la Clio et un faux diffuseur plus anguleux, de part et d’autre d’un nouveau logo comme à l’avant.
À bord, les évolutions sont subtiles mais bien réelles. La tablette centrale passe de 9,3 à 10,4 pouces, au détriment des trois molettes de clim qui disparaissent (noooooon !). La Clio restylée les avait pourtant conservées. Renault a toutefois eu le bon goût de les remplacer par de vrais boutons physiques au pied de l’écran, plus sécurisants à l’usage qu’un énième menu tactile comme chez beaucoup de concurrents.
L’instrumentation numérique est également revue, de même que la sellerie en fonction des finitions. Comme sur la Clio, la gamme est désormais coiffée par une « Esprit Alpine » à l’accastillage sportif. La banquette coulissante, rare sur le segment, permet toujours de profiter d’un vaste coffre compris entre 484 l et 616 l (environ 150 l de moins sur la version hybride), voire 1596 l banquette rabattue.
Rien de neuf sous le capot : on retrouve le 3 cylindres 1 l TCe de 90 ch (boîte mécanique, également disponible en version GPL), les 4 cylindres 1,3 l micro-hybrides 140 ch (boîte méca) et 160 ch (boîte double embrayage 7 rapports), et en fer de lance un 1,6 l hybride de 145 ch (+5 ch) associé à une boîte multimode à crabots. La version hybride rechargeable avait déjà disparu bien avant le restylage faute de demande par rapport à l’E-Tech full hybrid.
Renault en a profité pour peaufiner les trains roulants et le calibrage de la direction, voire pour changer d’amortisseurs sur la version hybride. Il sera toujours possible de choisir entre quatre modes de conduites (Eco, Sport, Confort, Perso), plus un Extended Grip dédié à la neige et aux surfaces meubles mais réservé à la version hybride.
Les assistances à la conduite sont évidemment mises à jour, mais on retient surtout une petite attention trop rare : un nouveau bouton à gauche du volant permettant de couper d’une seule pression cinq aides à la conduite de votre choix, dont l’alerte de survitesse et l’assistant de maintien dans la voie (qui doivent désormais légalement se réactiver à chaque démarrage). Vous les cocherez/décocherez donc une fois pour toutes au lieu de devoir passer par ce menu à chaque fois que vous mettez le contact comme ailleurs. Tellement de temps gagné…
Le match avec le Peugeot 2008, restylé plus légèrement l’an passé, va donc pouvoir repartir de plus belle.