Mesdames, Messieurs, laissez-moi donc vous présenter la dernière Renault Mégane RS. Elle s’appelle Renault Mégane RS Ultime. Elle marque la fin d’une des plus grandes dynasties de compactes sportives. Et… elle est très jaune.
« Jaune Sirius » pour être exact, « pour reprendre les couleurs emblématiques de Renault Sport ». Mais Renault propose aussi du Noir Étoilé, du Blanc Nacré ou du Orange Tonic. Pas de Gris Perle, de Blanc Écru, ni de Jaune de Damas… (pour les connaisseurs)
La RS Ultime s’appui (très) largement sur la RS Trophy. On retrouve donc le bloc 4 cylindres turbo dérivé de l’Alpine A110 avec 300 ch et 420 Nm, la boîte auto double-embrayage EDC et le différentiel mécanique Torsen à l’avant.
La RS Ultime repose sur le châssis ”cup“ abaissé, les amortisseurs à butées hydrauliques et quatre roues directrices chaussées de gommes semi-slick Bridgestone Potenza S007 développés à l’origine pour la RS Trophy R. En revanche, ne rêvez pas, elle n’a pas hérité des jantes carbone de la Trophy R mais les Fuji de 19” font très bien l’affaire.
À l’extérieur, Renault détail des voies avant élargies de 60 mm, 45 mm à l’arrière, des aérations latérales, des optiques RS Vision et un échappement central au cœur d’un gros diffuseur arrière. En somme, un copier/coller des éléments de la RS Trophy.
Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, la RS Ultime affiche les mêmes performances que la Trophy avec un 0 à 100 km/h en 5,7 s.
À l’intérieur, on trouve évidemment les incontournables baquets Recaro couverts d’Alcantara, mais aussi un écran de 9,3 pouces en haut de la console centrale, un système hi-fi Bose, une instrumentation numérique 10 pouces derrière le volant, une télémétrie embarquée RS Monitor, un régulateur adaptatif et des « aides à 360° pour les manœuvres ». Est-ce pour ça qu’on vient chercher une Mégane RS ? Je pose la question.
Mais le plus important dans cette voiture, c’est la plaque numérotée qui diffère de ce qu’on voit habituellement. Vous voyez en quoi ? Oui, cette signature. Il ne s’agit pas, comme chez certains, de la signature de celui qui a assemblé le moteur mais de celui qui l’a mise au point, qui l’a façonnée, qui l’a peaufinée, qui en a fait ce qu’elle est. Il s’agit de la signature de Laurent Hurgon, pilote et metteur au point chez Renault.
« Mégane R.S. représente 15 ans de mon travail au sein de Renault Sport. Depuis la Mégane II phase 2, nous n’avons cessé d’en améliorer les prestations dynamiques afin de rester leader des tractions sportives. Les records sur la Nordschleife du Nürburgring sont des challenges inoubliables, chargés de passion, d’adrénaline et d’émotion. Et maintenant, Mégane R.S. Ultime… Je suis particulièrement fier que la version symbolisant la fin de cette épopée merveilleuse puisse porter ma signature. »
Et c’est effectivement un beau geste de la part de Renault de mettre un peu dans la lumière celui qui a tant fait pour la Mégane RS en général.
En tout, il n’y aura que 1 976 Renault Mégane RS Ultime produites, en référence à l’année de création de Renault Sport, et pour le moment, aucune mention d’un quelconque tarif. L’émotion, probablement… Quant à la première apparition publique, elle se fera au Tokyo Auto Salon qui ouvre ses portes le 13 janvier. Après l’Alpine A110 R, c’est le second modèle sportif du groupe présenté au Japon. Mais il s’agit d’un « pays qui compte environ 10 000 fans des modèles sportifs de la marque » nous précise Renault. Alors dans ce cas…