RétroGaming : Ivan “Ironman” Stewart’s Super Off Road (1989)

Des courses de pick-up dans une arène façon Accor Arena, c'est ce que promettait Super Off Road à l'époque où l'Accor Arena s'appelait POPB

| Publié le : 30 janvier 2023

En règle générale, un volant qui tourne librement, sans butée, est synonyme de rupture de colonne de direction et annonciateur d’un câlin plus ou moins viril avec un platane (ah ! la merveilleuse déco napoléonienne de nos routes départementales…). Dans le cas d’Ivan “Ironman” Stewart’s Super Off Road – le nom complet que l’on raccourcira par Super Off Road par souci de synthèse –, c’est juste que la borne d’arcade avait été conçue comme ça. Bien avant que l’arrivée des volants à retour de force transforme vos gamouzes en séances de muscu, diriger les petits pick-up de Super Off Road demandait à peu près autant de délicatesse que de lancer la roulette au casino.

Graphiquement, Super Off Road était un peu la version sur quatre roues (et avec quelques pixels en plus) de l’incontournable ExciteBike de la Nintendo NES, mais dans une arène en mode SuperCross de Bercy (souvenirs, souvenirs…). Le plaisir de voir les quatre petits pick-up colorés rebondir à l’écran n’était total que quand il était accompagné de bagarres à coups d’épaules avec vos potes, chacun tentant de diriger son Baja Truck avec un volant aussi précis que la barre du Titanic. Mais le véritable but de la course était de battre le pick-up blanc virtuellement dirigé par le véritable pilote Ivan “Ironman” Stewart.

Il était possible de récupérer des nitros et de l’argent sur la piste et, entre chaque manche, vous pouviez dépenser vos gains pour améliorer la vitesse, la maniabilité ou la suspension de votre pick-up. Mais comme le but de cette borne était évidemment de vous débarrasser de la monnaie du pain ou des pièces de 10 francs que vous aviez gagnées en allant ranger le Caddie après les courses, aux alentours de la quatrième manche Ironman semblait avoir trouvé une réserve cachée de protoxyde d’azote le rendant à peu près imbattable.

Comme beaucoup de jeux d’arcade, Super Off Road a connu des versions sur consoles de salon, d’abord sur NES puis sur Super NES, mais rien n’a jamais remplacé le plaisir d’être debout dans la salle d’arcade avec cette douce sensation de devenir aveugle à cause du scintillement de l’écran de la borne et la joie de tourner le volant comme si on tentait d’ouvrir l’écoutille d’un sous-marin.

 

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