RétroGaming : The Need For Speed (3DO/PlayStation/Saturn, 1994)

Avant Need for Speed il y a eu THE Need for Speed qui, étrangement, préférait vous mettre au volant d'une Ferrari 512TR que d'une VW Jetta vert pomme...

| Publié le : 3 juillet 2024

Bien avant que la série des Need for Speed ne devienne synonyme de gros kit large, de néon multicolores sous les voitures, et de scénario si creux que même Fast and Furious : Tokyo Drift aurait honte… il y a eu le jeu originel, initialement sorti sur 3DO. Pour les plus jeunes, la 3DO était une technologie disponible sur différentes consoles (Panasonic, Sanyo et Goldstar) que tout le monde voulait mais que personne n’a eu. Depuis, le système 3DO est tombé dans l’oubli.

Mais revenons à notre Need for Speed qui, à l’époque se concentrait surtout sur les supercars. Celles que les anglo-saxons appelaient les « exotics » à l’époque. Oui, ça fait plus penser à une espèce rare de perruche qu’à une voiture de sport mais c’était les années 90… Et il était difficile de critiquer le choix des « exotics » en question avec, en tête, la Ferrari 512TR et la Lamborghini Diablo. Mais le reste du peloton n’était pas dénué d’intérêt et faisait même preuve d’une belle diversité avec une Dodge Viper, une Acura NSX, une Toyota Supra, une Porsche 911 Carrera, une Corvette ou encore une Mazda RX-7. Histoire de vous en mettre plein la vue, l’intro était faite à partir d’image réelles. Mais dans une résolution offrant des pixels de la taille d’un pouce. N’importe quel gamin voyant cette vidéo de nos jours jurerait qu’elle a été faite dans Minecraft.

Mais ce qu’on attend d’un jeu, c’est avant tout l’ambiance et, sur ce point, The Need for Speed avait déjà réussi à nous offrir une vraie sensation de dérouler du bitume. Il y avait quelques circuits fermés mais trois destinations – Coastal, Alpine et City – étaient des itinéraires plus longs en format point par point, comme une étape de rallye avec des points de passage. Là, vous affrontiez un seul adversaire, roulant pied dedans sur des kilomètres, vous faufilant dans le trafic et passant devant les flics à des vitesses capables de décoller le glaçage de leurs beignets (cliché, quand tu nous tiens !).

Ok, la tenue de route n’avait rien de transcendant, mais pour l’époque, les tableaux de bord reproduits de façon quasi photo réaliste (mais toujours avec ces pixels géants…), les changements de vitesse manuels (avec animation du levier en incrustation à l’écran), et les sons des moteurs reproduits (le plus ) fidèlement (possible) vous donnaient le sentiment d’être au volant des œuvres d’art qui tapissaient les murs de votre chambre. Le tout sans la moindre Golf R32 vert pomme avec des néons roses, un full covering et un aileron façon A380 à l’horizon.

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