« Nous sommes particulièrement fiers de dévoiler au monde Enyo, notre plus monstrueuse création à ce jour », explique Mike Ring, des Ringbrothers. Encore un cran au-dessus de leur bestiale Mustang 1969, donc. Pour ce faire, ils sont cette fois partis… d’un vénérable pick-up Chevrolet de 75 ans, qu’ils ont passé 10 000 heures à transformer en « anti-street-rod ».
Pick-up ? Enyo n’en est plus vraiment un. Du brave utilitaire d’origine, on reconnaît encore vaguement la cabine, posée sur un « châssis surbaissé à roues non-carénées, façon monoplace ». La caisse a été tronçonnée dans tous les sens et refaite à grand renfort de fibre de carbone.
Sur ce châssis, les Ringbrothers ont fixé un colossal V8 8,4 l de course conçu par Goodwin Competition. Ça devrait suffire… Gavé d’air par huit trompettes d’admission, ledit V8 crache quelque 1 000 ch lorsqu’on le nourrit à l’essence de course à 110 d’octane. Une boîte automatique à quatre rapports signée Bowler Performance (à l’origine pour des Corvette) tente ensuite de passer tout ça aux roues. Les amortisseurs Öhlins, les énormes freins Brembo et les slicks chaussant les jantes HRE à écrou central (destinées quant à elles à une Porsche 911), font ensuite ce qu’ils peuvent.
« Enyo » en profite pour adopter des vitres électriques, un verrou de capot électro-magnétique, des sorties d’échappement latérales en titane… Où que porte le regard, il y a des détails à se mettre sous la rétine.
« Nous préparions patiemment ce projet depuis des années, explique Jim Ring, en imaginant et réimaginant comment il finirait par prendre forme. Le résultat est vraiment un ‘super truck’ combinant deux véhicules qui n’auraient jamais dû se rencontrer. »