Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir la Rolls-Royce Boat Tail : une péniche (jamaïcain automobile n’a aussi bien porté ce surnom…) de 5,79 m de long dotée d’un toit amovible « canopée » en tissu et d’une « suite de réception » cachée dans le pont arrière.
Basée sur la plateforme de la Phantom, et équipée du même V12, Rolls-Royce en a construit, en tout et pour tout, trois exemplaires – chacun étant totalement unique du fait du niveau de personnalisation proposé – pour des clients qui « partagent une profonde appétence du design nautique contemporain. » Le projet a nécessité quatre ans de collaboration entre la marque et ses clients. L’esthétique de la voiture est inspiré par les voiliers de Classe J et les Rolls-Royce « Boat Tail » d’antan, qui ont été créées quand les carrossiers ont commencé à greffer « les formes de coque de voiliers » sur des châssis de Rolls-Royce dans les années 1920 et 1930.
En effet, le couple qui a commandé la voiture possède également une Rolls-Royce Boat Tail de 1932, qu’ils ont fait restaurer pour coïncider avec l’arrivée de leur nouveau jouet.
La Boat Tail 2021 est homologuée pour la route, et Rolls-Royce affirme qu’elle est soumise aux mêmes tests de dynamique que ses modèles « de série. » Bien que la structure en aluminium existait déjà, il a fallu huit mois pour l’adapter aux proportions de la Boat Tail. La voiture disposerait de 1813 nouvelles pièces sur mesure. Même la sono n’y a pas échappé, et utilise tout le plancher comme caisse de résonance pour ses 15 haut-parleurs.
Puis il y a la suite de réception, forte de cinq calculateurs dédiés et un faisceau électrique spécifique qui a demandé neuf mois de développement. Par un simple appui sur un bouton, le pont arrière s’ouvre à la manière d’un papillon et dévoile, désolé Rolls-Royce, un kit de picnic. Un côté est réservé aux boissons, avec un réfrigérateur conçu pour maintenir à bonne température (et, si besoin, refroidir rapidement SANS CASSER LA BULLE) le champagne favori du client. L’autre côté est destiné aux petits fours.
Il y a des ventilateurs pour éviter que votre caviar ne tourne sous les fortes chaleurs pour lesquelles la Boat Tail a été conçue (Rolls-Royce a testé le système jusqu’à une température de 80° C). Pour garder à l’ombre les heureux propriétaires, un parasol se déploie au centre du pont arrière, et il y a deux petites tables ainsi que des rangements pour deux tabourets.
Et s’il pleut ? Comme toutes les autres Rolls-Royce (et certaines Skoda), la Boat Tail possède une paire de parapluies logés dans les portes. Rolls n’a pas tellement communiqué sur le « toit canopée fixe » – qui doit être apparemment retiré manuellement, et gardé au garage quand il n’est pas utilisé – mais confirme qu’une housse est fournie avec la Boat Tail pour « un abri statique transitoire. »
Comme dans toute Rolls, l’horlogerie a une place importante dans la Boat Tail car, mis à part les Rolls-Royce et le champagne, le propriétaire est également un collectionneur de montres, forcément… Après TROIS ANS de travail, Rolls-Royce et Bovet ont développé deux garde-temps à tourbillon qui peuvent être portés ou placés dans le tableau de bord de la Boat Tail.
Le prix de cette création extraordinaire risque de vous faire passer par-dessus bord. La Boat Tail vaut 23 millions €, ce qui fait d’elle la voiture neuve la plus chère du monde. Elle bat le record de La Voiture Noire (17 millions € ), qui était détenu avant celle-ci par une autre création unique de Rolls-Royce : la Sweptail (12,8 millions €).
