Au cas où vous n’auriez pas suivi l’actualité Rolls-Royce, c’est la Spectre qui se dissimule sous ce camouflage, autrement dit la première Rolls électrique.
Selon la marque, il s’agit de la Rolls la plus aérodynamique de l’histoire avec son Cx de 0,25 (qui profite à la consommation, évidemment, mais aussi à la réduction des bruits d’air). C’est aussi la plus rigide : 30 % de mieux grâce à la batterie intégrée à la structure en aluminium. Or plus une voiture est rigide, plus la suspension peut être assouplie sans être dépassée par la masse. Masse qui devrait être coquette puisqu’on parle a) d’une Rolls, b) avec une énorme batterie.
Rolls évoque aussi des barre antiroulis pilotées, capables non seulement de faire varier leur rigidité en temps réel mais aussi de se découpler ponctuellement pour affronter un revêtement particulièrement hostile. Les roues arrière sont bien évidemment directrices. Et ce n’est qu’une infime de tous les raffinements technologiques dont disposera cette héritière électrique de la Wraith, cousine de la nouvelle BMW i7.
D’où un programme de tests particulièrement exigeant. La Rolls Spectre a abattu environ 40 % des 2 500 000 km qu’elle doit parcourir au total pour validation. Ca a dû paraître presque aussi long au conducteur qu’une séance de Spectre au cinéma…
En vue d’un lancement fin 2023, le déverminage a commencé en mars cette année en Laponie suédoise à Arjeplog, plaque tournante des essais hivernaux pour beaucoup de constructeurs. Étape n°2 : la Côte d’Azur (« Si, si, chérie, c’est pour le boulot »).
En tout, les prototypes de la Rolls Spectre accumuleront près de 625 000 km dans le sud de la France, entre les routes de la Côte d’Azur et l’Autodrome de Miramas. Plus ou moins au paradis, donc.