Le rideau est tombé sur l’édition 2024 du SEMA Show de Las Vegas, l’un des événements où la créativité des préparateurs peut s’exprimer le plus librement. Sortez le popcorn et le Coca Cola, on passe en revue les voitures les plus incroyables du salon.

Nissan R33 GT-R

Vous avez sous les yeux une rare Nissan Skyline GT-R R33 V-Spec N1 (87 exemplaires pour cette version dépouillée de la R33, produite pour l’homologation en course) recarrossée à la manière d’une rarissime 400R (44 exemplaires), avec tout le kit d’origine. Son créateur en a profité pour booster le 6 cylindres en ligne biturbo RB26 à quelque 750 ch via un échangeur HKS, des injecteurs Bosch et une ligne d’échappement en titane. Wow.

Photo : Andrew Hannason

Renault Dauphine

Si vous regardez bien entre ces énormes extensions d’aile rivetées et ces prises d’air béantes, vous apercevrez peut-être ce qu’il reste d’une Renault Dauphine, déjà vue au SEMA 2019. C’est bien simple, ce hot-rod baptisé LA BRUTE est 56 cm plus large que la frêle Dauphine originelle. Le 4 cylindres 835 cm3 de 30 ch en porte-à-faux arrière a cédé la place à un VR6 Volkswagen de 240 ch en position centrale (bye-bye la banquette), associé à une boîte manuelle à six rapports. Le tout repose sur une base (pour le moins lointaine) de Golf IV, sur laquelle ont été greffés des amortisseurs horizontaux à poussoir, des barres stabilisatrices et des freins de compétition. Amédée Gordini n’aurait même pas pu en rêver.

Photo : Justin Cashmore

Porsche Boxster 986

Ce kit carrosserie est censé s’inspirer de la Carrera GT. Sous ces ailes beaucoup trop larges pour le bien de ce pauvre Boxster qui n’avait rien demandé à personne, on trouve des jantes inspirées de celles de la 996 Turbo. À noter que la peinture vaut probablement plus cher à elle seule que la voiture donneuse puisque c’est un authentique « Azzurro Thetys » du nuancier Porsche Exclusive Manufaktur.

Photo : Miles Works Automotive

Buick Grand National

Ringbrothers a désormais une réputation à tenir, et a présenté au SEMA 2024 sa toute dernière création : une Buick Grand National de 1987, dont le V6 3,8 l a été « légèrement » revu par les Californiens de Duttweiler Performance. Désormais en aluminium et gavé par deux turbos au lieu d’un, il peut développer jusqu’à… 1 263 ch lorsqu’il tourne à l’E85 (contre 305 ch sur la Grand National GNX-R, voiture américaine la plus puissante de son époque, que tous les fans de Gran Turismo ont déjà eue dans leur garage virtuel). Le tout déferle sur le seul train arrière via une boîte manuelle à six rapports Tremec. Des amortisseurs Penske réglables à trois voies et des Michelin Pilot Sport Cup 2 font ce qu’ils peuvent pour aider à dompter la bête. La carrosserie subtilement revue, posée sur des jantes de 19 pouces à l’avant et 20 pouces à l’arrière abritant de généreux freins Brembo, revêt un Dark Vader Grey parfaitement raccord. De la belle ouvrage.

Mercedes 230 SL Pagode

Non, ce n’est pas une 230 SL massacrée par un restomodeur indélicat. Si massacre il y a eu, c’est plutôt celui du SLK 55 AMG de 2009 qu’il y a là-dessous, dont vous reconnaîtrez la planche de bord et les sièges. Notez les ailes XXL, la queue de canard et la triple sortie d’échappement centrale à faire rougir une F40. Ah, et attention à ne pas vous trancher le tendon d’Achille sur le bas de caisse en montant.

Photo : S Klub LA

Toyota GR86 Rally Legacy

Comme à son habitude, Toyota a gâté les visiteurs du SEMA avec cette GR86 déguisée en Celica de rallye et animée par un 3 cylindres de GR Corolla. Nous vous l’avions déjà présentée ici. Just do it !

Mitsubishi Lancer Coupé

Ce monstre qui semble tout droit sorti de Juiced développerait 800 ch selon son créateur, Archie Concon (sic). Ce dernier a transformé une brave Mirage Coupé – la Lancer s’appelait autrefois Mirage sur le marché américain, et elle existait en version coupé comme la Honda Civic – en une véritable Evo VI 2 portes parée pour les drag races.

Photo : Archie Concon

Porsche Cayenne

La 911 Dakar, c’est bien, mais ce n’est pas donné et ça ne passe quand même pas partout, a dû se dire Dillon Houck. À seulement 19 ans, cet Américain basé dans l’Idaho a donc transformé un Porsche Cayenne II en bête de rallye-raid, perchée sur des pneus de 33 pouces (autour de jantes façon Fuchs, parce que le jeune homme a du goût) et caparaçonné pour affronter la caillasse.

Photo : Dillon Houck

Nissan R34 GT-R

Vous avez la chance d’avoir mis la main sur une belle R34 et vous avez encore 450 000 $ sous la main ? Le préparateur nippon Built by Legends se propose de la restomoder dans les règles de l’art. Reconstruite et renforcée de partout, finie à coups de peinture spéciale cinq couches et de suédine biton, elle profite bien sûr d’un 6 cylindres en ligne 2,6 l biturbo intégralement revu pour développer 650 ch, distribués aux quatre roues par une boîte Getrag à six rapports.

Ford Mustang GT

La Mustang de 4e génération est souvent regardée de haut. Avec son V8 5,2 l de 900 ch, son aéro spectaculaire et ses liaisons au sol à l’avenant, celle de Matt James risque d’être surtout regardée de derrière.

Photo : Matt James

Ferrari F40

Une F40. Couleur crème. Comme voiture-sandwich pour des jantes MV Forged de 21 pouces, finalement, ça passe étonnamment bien.

Photo : MV Forged Wheels

Plymouth Cuda

L’autre bébé de Ringbrothers au SEMA 2024 est un hommage à Mopar, le département sportif de Dodge, Chrysler et feu Plymouth. Ils ont pris une Plymouth Barracuda de 1970, ont gonflé le V8 Hemi compressé à 828 ch, sous un capot carbone orné d’une énorme prise d’air. Ils sont rallongé l’empattement et miniaturisé les pare-chocs pour l’élégance (en rose bonbon, certes). Autobloquant, combinés filetés, Michelin Pilot Sport Cup 2, gros freins, cette péniche s’annonce aussi bien plus agile qu’elle en a l’air.

Mazda MX-5

Officiellement, cette NA à la gueule d’enfer est censée avoir troqué son 4 cylindres pour un V10 Lamborghini turbocompressé. Que personne n’a jamais pu entendre pendant toute la durée du SEMA, c’est tout de même dommage… Et pour cause, il semblerait d’après certains visiteurs avertis que le spectaculaire couvre-culasses cache en réalité un « banal » V8 de Corvette C4. Bien tenté !

Photo : Jefferson Marcal