Le prochain opus de Forza Motorsport qui s’intitulera sobrement… Forza Motorsport (sans numéro), est attendu pour le printemps 2023 mais en attendant, Forza Motorsport 7 reste le meilleur. Et il ne rigole vraiment pas en matière de chiffres – plus de 800 voitures issues de 99 constructeurs et 30 circuits sur lesquels faire parler les chevaux et brûler de la gomme. C’est simple, si vos montures préférées ne sont pas dedans, vérifiez que vous n’êtes pas plutôt branché courses hippiques.

Mais les chiffres ne font pas tout, c’est avant tout l’expérience qui compte. Et pour avoir vu de mes propres yeux un fan absolu de « l’écurie d’en face » grommeler en testant FM7 chez moi avant de se payer une Xbox One quelques semaines plus tard « juste » pour ce jeu, je peux vous garantir que l’expérience est incroyable.

Comme on peut s’y attendre pour un jeu dont le budget de production avoisine le PIB d’un petit pays, Forza Motorsport 7 est également une claque visuelle. Cette semi-simu pousse les composants de la Xbox dans leurs derniers retranchements. Et la diffusion 4K 60fps y est sûrement pour quelque chose. Une expérience digne d’un week-end thalasso pour vos globes oculaires.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mario n’est pas vraiment l’archétype du pilote de légende. Il n’est pas non plus le genre d’athlète dont la diète se résume à des blancs de poulets et du riz complet. Son bolide n’est pas non plus couvert de sponsors. En revanche il a tout de même la moustache de Nigel Mansell pour plus d’appui aérodynamique.

En dehors des origines italiennes douteuses du personnage principal, Mario Kart fait partie des jeux de courses d’action les plus aboutis. (si, si…)

De nombreuses licences ont tenté d’imiter cette formule gagnante, aucune n’est parvenue à l’égaler, particulièrement Mario Kart 8 et ses circuits vertigineux rendant cet opus étonnamment spectaculaire pour des moteurs plafonnant à 200cc…

J’ai un problème avec Gran Turismo 7, je n’arrive pas à savoir si je l’adore pour ce qu’il est, ou pour ce qu’il représente pour moi. J’ai tellement poncé les 5 premiers opus qu’ils font partie de moi, de ma jeunesse, de mon adolescence… et évidemment de ma passion pour l’automobile. C’est une de mes madeleines (d’ailleurs il faudrait que j’arrête les madeleines mais je m’égare). Du coup, quand je lance Gran Turismo 7, ça fait remonter tout un tas de trucs qui n’ont rien à voir avec ce qu’il y a à l’écran. Et si je me limite à ce qu’il y a à l’écran justement… le verdict est plus mitigé.

D’un côté j’ai pris un plaisir infini (et un peu masochiste) à passer les permis et réaliser les nouveaux défis (pourquoi des menus façon resto, je ne sais toujours pas…). D’un autre, objectivement, graphiquement ça n’est pas au niveau. En tous cas pas en course. Ok, les replays sont sublimes mais, perso, je ne passe pas mon temps à re-re-re-regarder mes courses. Non, je joue et en game… désolé mais c’est pas ouf. Et pourtant… impossible de passer plus de quelques semaines (jours ?) sans lancer une partie et, une fois dedans, le plaisir est toujours là, toujours intact. Et ces sensations de pilotages sont toujours aussi immersives…

Asssetto Corsa est une telle référence de la simulation automobile qu’il est difficile de se souvenir comment c’était avant. En bonne simu de connaisseurs, AC se concentre avant tout sur le comportement physique, le réalisme des sensations et des réactions et, ensuite, après, plus tard, en dernier… y injecte des voitures et des circuits. Et c’est là que la magie opère. Certes, il y a des tas de machines de courses sur des pneus slicks mais le moteur physique est si précis que c’est finalement souvent plus fun de glisser dans une BMW M3 E30 avec des pneus de série. On n’a jamais été aussi content d’avoir peu de grip manette en main.

À la sortie de l’Ultimate Edition, AC comptait plus de 170 véhicules et proposait l’une des premières reproductions de la Nordschleife basée sur un scan de la piste au laser. Des fous j’vous dis !

Difficile de pondre un Top des jeux de course sans mentionner la série officielle F1, récemment passée sous license EA Sports.

En plus de ses graphismes hallucinants, la magie vient du fait que F1 2022 arrive à transformer l’incroyable complexité du summum du sport automobile en un univers compréhensible et jouable. Vous pouvez donc jongler avec les choix de pneus, les stratégies d’arrêts au stands ou la puissance du KERS sans avoir l’impression de passer un diplôme d’ingénieur. En revanche, même en tentant une approche totalement aléatoire en termes de décisions, ils n’ont pas réussi à reproduire les stratégies de course Ferrari. Mais pour le reste, F1 2022 dispose de l’une des meilleures intelligences artificielles. Quant aux autres nouveautés, y’a du bon et…

Le mode F1 Life qui vous permet de vous habiller et de décorer votre appart façon Sims, on passe. En revanche, avoir la possibilité de piloter quelques supercars, ça change. Même si, a priori, on ne lance pas F1 2022 pour piloter autre chose qu’une F1…

Dirt Rally 2.0 ne dispose pas des budgets hollywoodiens d’un Forza ou d’un Gran Turismo mais ça ne l’empêche pas de proposer la meilleure expérience de pilotage off-road de toute la production vidéo-ludique. Que décidiez de danser à bord d’une R5 (la catégorie, pas la voiture…) moderne ou d’une ancienne Groupe B, vous allez sentir la terre, la boue ou la neige sous votre pad.

Si vous lâchez encore un peu de monnaie en DLC, Dirt Rally 2.0 propose des versions remasterisées des tracés du premier opus pour un package rallye complet.

La série Horizon a permis en 2012 à la franchise Forza de prendre un bol d’air frais, en bénéficiant de la même liste de voiture que dans la série Motorsport, mais en vous offrant la possibilité d’en profiter dans un open world ambiance bac à sable. Chaque épisode prend place dans un nouveau pays, après le Royaume-Uni, Forza Horizon 5 a atterri au Mexique.

Microsoft l’avait promis, il s’agit du monde ouvert le plus varié de la franchise, avec 11 environnements allant des déserts sablonneux aux jungles denses en passant par des montagnes aux sommets enneigés. Ce cinquième volet reprend le système de saisons initié dans Forza Horizon 4, mais avec une météo dynamique plus changeante et… plus théâtrale. Attendez-vous à des tempêtes tropicales ou des tempêtes de sable en fonction de l’environnement.

Bien que la licence comporte de vraies voitures, la physique du jeu très orientée arcade vous permettent par exemple de sauter du haut d’un volcan à bord d’une Mercedes-AMG Project One sans la moindre égratignure à l’atterrissage. Mais si vous cherchez du fun, Forza Horizon 5 est fait pour vous !

Pendant que nos gendarmes se traînent en Mégane R.S, les forces de police du comté fictif de Seacrest se tuent à choisir entre une Carrera GT, une Zonda Cinque ou une Lambo Reventon. On imagine donc que les criminels doivent passer le clair de leur temps à essayer de les semer.

Chacun de ces véhicules de patrouille au prix outrageusement élevé est équipé d’une belle livré d’intervention, d’IEM et de herses déployables. Pour leur part, les « bad guys » bénéficient du même équipement avec en supplément, un boost/turbo et des brouilleurs défensifs, afin d’assurer une certaine équité entre gentils et méchants.

Chez Top Gear on aime les jeux ambitieux, et on peut difficilement faire plus ambitieux que de vouloir incorporer la totalité des Etats-Unis dans un jeu de course Open World (monde ouvert). C’est précisément ce que The Crew a fait en nous permettant de traverser d’est en ouest une version miniature du continent Nord-Américain. Un terrain de jeu à partager avec d’autre joueurs, vous permettant d’effectuer un genre de road-trip transcontinental accompagné de vos potes.

Un scénario tiré par les cheveux, un système de progression poussif et un personnage principal à l’allure de prof de géo auraient pu ruiner votre expérience de jeu, mais le gameplay vous transporte à travers les US avec une telle légèreté que vous aurez l’impression de partir en voyage découverte.

Le tout sans dépenser une goutte de carburant.

Ernest Hemingway aurait un jour dit qu’il n’existait que trois sports, la tauromachie, les sports mécaniques et l’alpinisme et que le reste n’était que des jeux d’enfants. On aimerait bien savoir ce que ce bon vieil Ernest aurait pensé de Rocket League, qui se rapproche d’un sport motorisé auquel on aurait incorporé des petites voitures qui roulent/volent au kérosène, un ballon de foot géant et de véritables explosions à chaque but marqué. Ça doit manquer de taureaux morts à son goût.

On vous l’accorde, Rocket League est un jeu de course au plus petit sens du terme, dans la mesure où vous passez plus de temps dans les airs qu’au sol, mais on l’assume, on adore ce jeu.