Commençons avec une voiture qui pourrait avoir été présentée hier. La BMW i3, lancée en 2013, n’était pas seulement remarquable pour son style de concept car. Elle se distinguait aussi par sa structure en carbone, aluminium et magnésium complètement surélaborée pour une modeste citadine, et son intérieur épuré au raffinement scandinave.

Quatre ans après, BMW l’a légèrement restylée et a intoduit l’i3S, une version un peu plus délurée. Avec 14 ch et 20 Nm de plus (soit 184 ch et 270 Nm, toujours aux seules roues arrière), des voies élargies, une suspension surbaissée (attention les plombages) et une électronique recalibrée (intégrant un inédit mode Sport), elle devient encore plus dynamique, d’autant qu’avec 1 265 kg, elle est extraordinairement légère pour une électrique.

Et ça a marché : elle était réellement amusante à conduire. Mais chère, et peu autonome, à une époque où le marché et les infrastructures étaient encore balbutiants. Elle a fini par rendre les armes en 2022, laissant la place à la Mini électrique. RIP.

Si on pouvait accuser l’i3S de ne pas avoir tout à fait la gueule de l’emploi, impossible de faire ce reproche à la Renault Zoe e-Sport. Présentée au salon de Genève 2017, cétait un concept destiné à montrer qu’il y avait de l’espoir pour les GTI à l’ère électrique.

Sous sa carrosserie en carbone (qui aidait à contenir le poids à 1400 kg, soit 80 kg de moins qu’une Zoe standard malgré une grosse batterie de 450 kg dans le plancher), on trouve un châssis tubulaire en acier, une suspension à double triangulation, des amortisseurs Öhlins réglables et le clou du spectacle : deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) développant 460 ch et 640 Nm cumulés, de quoi passer de 0 à 100 km/h en 3,2 s.

Comme souvent chez Renault, ce concept était complètement fonctionnel. Son capital sympathie n’a hélas pas suffi à convaincre la marque de la produire. Rassurez-vous, il va bientôt y avoir de quoi se consoler à Billancourt…

Encore une preuve que Renault est le roi des concept cars. Et des citadines endiablées en général, quand on repense aux Renault 5 Turbo et Clio V6. C’est évidemment la première qui a inspiré ceci : la Renault 5 Turbo 3E.

La carrosserie en fibre de carbone dissimule un châssis tubulaire, un arceau aux normes FIA et une paire de moteurs électriques, alimentés par une batterie 42 kWh. 380 ch et 700 Nm aux seules roues arrière, 1,5 t (dont 520 kg de batterie). De quoi passer de 0 à 100 km/h en 3,5 s, avec une bride à 200 km/h. Mais la vitesse pure n’est pas le but ici : son truc, c’est le drift, comme nous avons a pu le constater nous-mêmes.

Pour cela, elle possède un mode Donut, des roues avant capables de braquer à plus de 50°, un frein à main hydraulique, et plein de goodies comme une barre de LED qui clignote en rythme avec vos dérives, des GoPro à la place des phares. Bref, tout pour devenir une star de TikTok. On pensait que cela resterait un simple concept, jusqu’à ce que…

… Renault nous fasse un joli cadeau de Noël en annonçant qu’il allait produire une R5 Turbo 3E. Encore plus craquante que le concept avec sa carrosserie bodybuildée (et plus proche de celle de la nouvelle R5), sa livrée rétro et une multitude de clins d’oeil de bon goût.

Toujours deux moteurs sur le seul essieu arrière mais cette fois, ce sont 500 ch, pour un 0 à 100 km/h en environ 3 s. On ignore pour l’instant la taille de la batterie et le poids de l’ensemble.

On ne sait pas non plus combien Renault en construira, ni à quel prix il les vendra, mais Lucas de Meo a promis qu’elle existerait, et c’est déjà assez incroyable. Rendez-vous en 2026.

On arrive à la première voiture de cette liste que vous pouvez acheter ici et maintenant. La 500e est la Fiat 500 électrique dévergondée par Abarth (surprise !), avec un bonus de puissance symbolique pour atteindre 155 ch et 325 Nm. De quoi passer de 0 à 100 km/h en 7 s tout rond.

Vous aurez noté l’allure subtilement dynamisée par un kit carrosserie et de grosses jantes, ainsi qu’un nuancier pêchu. Ce que vous ne pouvez pas voir, en revanche, c’est l’enceinte imperméable sous le bouclier arrière, conçue pour singer la note de l’échappement Monza de la 695 thermique. Amusant… sur les premiers kilomètres.

Plus de chiffres ? L’Abarth 500e pèse 1 410 kg, ce qui est dense pour un pot de yaourt mais raisonnable pour une électrique. Elle se défend donc très bien sur petite route, comme nous avons pu le constater. De toute façon, oubliez l’autoroute avec la petite batterie de 42 kWh et les 265 km d’autonomie WLTP annoncés. Les prix commencent à 36 900 € avant bonus pour la berline et 42 300 € pour le cabriolet (qui fait l’impasse sur la finition d’entrée de gamme « 500e »).

Nous avions beaucoup aimé la première Mini électrique et nous avions quelques craintes quant à sa remplaçante, qui n’a plus rien à voir techniquement avec la Mini thermique. Craintes vite oubliées à l’arrivée des Cooper E (184 ch) et SE (218 ch) en 2024. Et l’on a même fini par avoir droit à une JCW électrique.

Elle profite d’une présentation plus agressive, d’une suspension spécifique pour accentuer encore son « go-kart handling ». Le moteur électrique passe à 258 ch et 350 Nm (toujours sur le seul train avant), ce qui autorise un 0 à 100 km/h en 5,9 s et 200 km/h en pointe, tandis que la batterie de 54,2 kWh promet 371 km d’autonomie.

Le ticket d’accès s’établit à 42 350 € et les premières livraisons interviendront au printemps 2025. On n’attend plus qu’une version GP à piles. Mini n’a rien confirmé, mais n’a rien démenti non plus…  Ne vous éloignez pas trop.

Alpine a annoncé l’arrivée d’une version survoltée de la nouvelle Renault 5 en 2022, avant de dévoiler le concept A290 β au printemps 2023. À peine un an plus tard, la voiture de série est là, et nous l’avons déjà essayée.

Comme prévu, elle reprend la plate-forme de la R5 sur des voies élargies et avec le moteur de la Mégane E-Tech, ici décliné en versions 180 ou 220 ch et associé à une batterie 52 kWh, pour un poids tout de même coquet de 1 479 kg. L’A290 la plus puissante annonce un 0 à 100 km/h en 6,4 s, et 361 km d’autonomie.

Et puis elle est tellement meugnonne avec ses LED en X, ses jolies jantes 19 pouces et son (agaçant) volant à trois branches… Perfectible, mais il y a déjà de quoi craquer, même à partir de 38 700 € avant bonus.

Lancée en 2021, la Cupra Born, proche cousine de la Volkswagen ID.3, est le premier modèle 100 % électrique de la jeune marque Cupra. Elle existe désormais en une version plus ludique : la Cupra Born VZ, pour « veloz » (rapide).

Cette dernière a droit à un moteur 40 % plus puissant et 70 % plus coupleux par rapport à la Born tout court, soit 325 ch pour 545 Nm, et un 0 à 100 km/h en 5,6 s malgré les 2 t de l’ensemble. Et on parle bien d’un seul moteur, toujours sur l’essieu arrière. Il s’agit donc d’une propulsion, et ça se sent au volant. Chouette.

D’autant que cette cavalerie généreuse va de pair avec une suspension, des freins et une direction revus, sur des jantes 20 pouces. Cupra annonce presque 600 km d’autonomie grâce à la grosse batterie de 79 kWh. Comptez 46 900 € en entrée de gamme.

Beaucoup pensaient que le basculement dans l’électrique sonnerait la fin du label GTI chez Volkswagen mais la marque, pas folle, a réalisé à quel point il serait absurde de renier un tel héritage. Il sera bientôt perpétué par une voiture qui ressemblera presque trait pour trait à ce sympathique concept ID.GTI de septembre 2023.

Basé sur le concept ID.2All présenté quelques mois plus tôt, il s’apparente grosso modo à une Polo GTI à piles, en plus craquant. Toute la panoplie historique des GTI est là : la grille ourlée de rouge, la sellerie à tartan, la balle de golf en guise de pommeau de boîte de vitesses sélecteur rotatif. Elle s’annonce même extrêmement pratique avec ses 490 l de coffre (+ 50 l sous le plancher).

Volkswagen n’a pas dévoilé de fiche technique hormis le fait que ce sera une traction équipée de l’autobloquant des Golf GTI. Mais aucun doute, elle aura tout ce qu’il faut pour aller défier l’Alpine A290 et la Mini JCW Electric. Rendez-vous bientôt pour savoir si l’on a raison d’être impatient.