Top 9 : Les voitures de sport pour le rallye

Tourner sur un banal circuit en asphalte, c'est lassant, à la fin. Ces neuf voitures de sport sont prêtes à affronter des terrains beaucoup plus hostiles...

La rédaction
Publié le : 27 août 2021

Morgan CX-T

Amis puristes, vous êtes priés de regarder ailleurs. La CX-T, basée sur la nouvelle Plus Four, est conçue pour « l’aventure terrestre », dixit Morgan, et vient d’être revue dans cette optique en partenariat avec Rally Raid UK, spécialiste de la préparation des voitures pour le Dakar.

Vous aurez évidemment noté le hard-top et l’arceau-cage. Ce qui saute moins aux yeux, ce sont les bras de suspension rallongés, les nouveaux ressorts type rallye, les amortisseurs réglables à quatre voies, les carters de protection sur le soubassement… Bref, cette Morgan a été sérieusement rallyfiée.

Hélas, ce n’est pas pour autant qu’on la verra un jour sur le Dakar. Pour ça, même l’immense savoir-faire de Rally Raid ne suffira pas. Mais au moins, les huit heureux propriétaires de cette merveille à 200 000 euros hors taxe savent qu’elle sera plus qu’à l’aise sur n’importe quel circuit de terre.

 

Singer ACS

Ça, c’est la Singer All-Terrain Competition Study, ou ACS. Conçue avec Richard Tuthill, spécialiste britannique des 911 de rallye (on en reparlera un peu plus bas), elle est la preuve que n’importe quelle pistarde peut se salir et en redemander.

Tout a commencé quand un client historique a demandé à Singer une 911 qui puisse « courir hors piste et démontrer des capacités d’exploration tout-terrain. » Comme ce n’est pas le cœur de métier du préparateur californien, ils se sont tournés vers Tuthill.

Et ce qui était à l’origine une Porsche 964 de 1990 a été convertie en voiture de rallye-raid, animée par un flat-six turbo de 450 ch, avec quatre roues motrices, des panneaux en carbone, un intérieur ultradépouillé, une garde au sol de monster truck et d’énooormes pneus.

Pour la voir en action, c’est par ici…

 

Lamborghini Huracán Sterrato

Vous pensiez que l’Urus était la seule Lamborghini (à peu près) tout-terrain ? Faux ! Voici l’Huracán Sterrato, dont le nom veut dire « chemin de terre » dans sa langue natale.

Emmenée par le V10 5.2 de la Huracán Evo, elle profite d’une garde au sol rehaussée de 47 mm et de voies élargies de 30 mm. Les roues de 20 pouces chaussent quant à elles des pneus à flancs hauts. Le bouclier avant, les arches de roue, les bas de caisse et le soubassement ont bien sûr été renforcés. Vous ne voudriez pas rayer votre Lambo, non ?

Pour compléter ce grand méchant look, elle adopte aussi une galerie de toit intégrant une barre de LED, et deux feux longue portée sur le museau. Si on pouvait choisir entre ça et un Urus, on n’hésiterait pas une seconde.

 

Alpine A110 SportsX

Alpine A110 Sports X

Quand on dit Alpine, on pense frêles berlinettes ultralégères. Sauf si on veut parler de l’A110 SportsX, dévoilée au Festival automobile international 2020 à Paris, qui a pris quelques libertés avec ce cahier des charges.

Inspirée par son ancêtre victorieuse au Monte-Carlo 1973, cette voiture est grosso modo une A110 sous stéroïdes. Elle a gagné 80 mm de carrure, 60 mm en garde au sol, des protections de carrosserie un peu partout, du scotch en croix sur les optiques et deux porte-ski, parce que la montagne, ça vous gagne.

On a eu beau demander gentiment – et on n’a sûrement pas été les seuls –, la SportsX restera un concept. Après, vous pouvez toujours vous diriger vers l’Alpine A110 Rally, développée avec Signatech pour courir en catégorie R-GT.

 

Marc Philipp Gemballa Marsien

MPG-Marsien

La Marsien est issue de l’imagination de Marc Philipp Gemballa, le fils du regretté préparateur Uwe Gemballa. Elle est basée sur la 911 Turbo S type 992. Son allure extraterrestre se veut inspirée des dunes du désert des Emirats arabes unis, quasi martiennes.

La fiche technique ? Une carrosserie tout en carbone et un flat-six 3.7 revu par RUF pour sortir désormais 750 ch et 930 Nm. Il faut bien ça pour s’aventurer dans les dernières zones inexplorées de la planète, non ?

En-dessous, la Marsien a été renforcée en se servant dans la banque d’organes du Cayenne. Elle profite de suspensions KW réglables, qui permettent de faire varier hydrauliquement la garde au sol entre 120 et 250 (!!!) mm. De quoi passer partout, même sur Mars. À condition d’avoir 495 000 sous la main… et une 911 Turbo S.

 

Jaguar F-Type

« F-Type » et « voiture de rallye » : les deux dans la même phrase, ça fait bizarre. Pourtant, en 2018, Jaguar a concocté deux F-Type Roadster très spéciales pour fêter les 70 ans de la XK120, qui s’était taillé un honorable palmarès en rallye dans les années 1950.

Basées sur la version quatre-cylindres 2.0, elles étaient construites aux normes FIA, incluant des freins et des suspensions renforcés, un arceau-cage, des baquets de course avec harnais six points, un extincteur et une impressionnant rampe de quatre longue portée au-dessus de la calandre.

Hélas, cette voiture n’a jamais été commercialisée, et elle ne s’est jamais alignée au départ d’une vraie spéciale de rallye. Un vrai gâchis.

 

Lotus Exige R-GT

En 2011, trente ans après le titre de champion WRC de la Talbot Sunbeam Lotus, la marque d’Hethel annonçait son intention de revenir au rallye en dévoilant au salon de Francfort une Exige R-GT, prête à s’engager dans la nouvelle catégorie éponyme.

Conformément à la réglementation, son V6 3.5 était bridé à 300 ch, tandis que le poids grimpait à 1 200 kg notamment avec l’arrivée d’un arceau-cage, d’une rampe de feux longue portée, d’une boîte séquentielle à six rapports et de freins plus consistants. Elle avait la gueule de l’emploi, non ?

Et elle a montré de belles promesses lors de ses premiers tests, ainsi que lors de son engagement au Portugal. Jusqu’à ce qu’elle soit obligée d’abandonner à la suite d’un accident lié à des problèmes électroniques. Ce fut la première et la dernière fois qu’on la vit sur un rallye du calendrier WRC. La nouvelle Emira aura-t-elle droit à un tel traitement ?

 

Aston Martin V8 Vantage R-GT

Cette GT n’était pas là pour faire du tourisme. En 2015, l’Aston Martin V8 Vantage a été convertie en voiture de rallye R-GT par les spécialistes finlandais de chez Mäkelä Auto Tuning, qui sont partis de la version GT4 de circuit.

La Vantage en est ressortie avec des suspensions réglables à quatre voies, quatre énormes feux longue portée, une prise d’air sur le toit, un soubassement caparaçonné, un arceau-cage, des baquets et un frein à main hydraulique. Côté mécanique, le seul changement était une boîte séquentielle pour mieux gérer le fabuleux V8 4.7 atmosphérique.

Et elle a couru, elle, et pas à moitié. On l’a vue au Lapland Arctic Rallye 2015, une course de 900 km par – 25°C. Puis au rallye du Var 2017, pilotée par François Delecour himself, ou encore au Festival of Speed de Goodwood.

Image: Classic Driver Auctions

 

Tuthill Porsche 997 R-GT

Apparemment, la 911 GT3 sait voler, si l’on en croit cette image. Il faut dire que ce n’est pas n’importe quelle 997 GT3 : celle-ci a été complètement revue par le spécialiste britannique Tuthill pour répondre elle aussi à la réglementation R-GT de la FIA.

Animée par un flat-six 3.8 atmosphérique associé à une boîte séquentielle, coiffée de ce qui restera sans doute le plus gros aileron jamais vu sur une spéciale de rallye, elle a fait ses débuts en Allemagne en 2014, terminant première de la catégorie R-GT et 27e au général pour devenir la première Porsche à terminer un rallye WRC depuis presque trente ans.

Des débuts qui n’avaient rien d’un feu de paille puisque François Delecour, encore lui, remporta avec elle la toute première coupe FIA R-GT, notamment grâce à deux victoires au Monte-Carlo et au Tour de Corse.

Image: Tuthill Porsche

 

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