Vingt ans de concept cars. Soixante ans d’histoire. Et le voici, enfin. Volkswagen a réinventé son Combi à l’ère de la voiture électrique, et il s’appelle ID. Buzz.

Buzz, c’est la contraction de Bus (c’est comme ça qu’on appelle ce genre de véhicules en Allemagne) et de « zzz », pour le bruit du moteur électrique. Outre l’immense héritage du Combi, ce kleine calembour est l’une des touches qui contribuent à donner à ce véhicule ce dont beaucoup de voitures électriques manquent. Du caractère. De la personnalité. Une âme.

Depuis le temps que les concepts, les teasers et les spy shots circulent, les lignes de l’ID. Buzz vous sont sans doute familières : face avant très verticale, porte-à-faux réduits à leur plus simple expression de part et d’autre d’un généreux empattement de 2,99 m. Si la longueur de 4,71 m est très raisonnable (14 cm de moins qu’un Sharan), l’ID. Buzz est en revanche extrêmement large (1,99 m) et haut (1,94 m). Il va falloir choisir ses parkings sous-terrains avec soin…

Heureusement, le diamètre de braquage de 11,1 m (20 cm de plus qu’une Golf) devrait aider à manœuvrer. Car en dépit de ses proportions étonnantes, l’ID. Buzz repose sur la plate-forme MEB des ID.3, 4 et 5, Audi Q4, Skoda Enyaq et autres Cupra Born. Il s’agit donc d’une propulsion par défaut, avec un moteur sur l’essieu arrière.

En parlant des différentes versions, vous avez sous les yeux celle du lancement, qui constituera le cœur de gamme. Cet ID. Buzz Pro conjugue empattement standard, batterie 77 kWh et moteur 204 ch. On peut tabler sur 400 km d’autonomie WLTP. Il sera rejoint ensuite par un « petit » ID. Buzz Pure (170 ch pour 52 kWh) et une version bimoteur (un sur chaque essieu) de 300 ch pour 77 kWh. En attendant une version musclée GTX ? Dans tous les cas, avec sans doute nettement plus de 2 t à emmener, l’ID. Buzz ne sera pas le véhicule le plus indiqué pour aller défier des Tesla Model X au feu vert.

Il arrivera aussi un jour dans une carrosserie à empattement long, et ne manquera d’être décliné en un mini camping-car de luxe California. Son pendant utilitaire tôlé, l’ID. Cargo, sera quant à lui disponible en même temps que l’ID. Buzz Pro, soit cet automne. Il offrira 3,9 m³ de volume de chargement derrière une unique rangée de (deux ou trois) sièges.

L’ID. Buzz des familles, lui, proposera derrière ses portes arrière coulissantes 5 places au lancement (6 ou 7 par la suite), avec 1 121 l de coffre voire 2 205 l banquette rabattue. On retrouve l’interface caractéristique minimaliste des Volkswagen ID, agrémentée de coloris Seventies.

Le Combi électrico-rétro se distingue aussi par son système de charge bidirectionnelle, qui permettra à sa batterie d’alimenter si nécessaire votre réseau domestique via votre wallbox. Ou, sur le futur California, le barbecue et le jacuzzi. Plus utile au quotidien, l’ID. Buzz pourra mémoriser des manœuvres de stationnement. Vous habitez dans une impasse impossible ? Sortez ou rentrez-le une fois, l’ID.Buzz enregistre et le fera tout seul le reste du temps (jusqu’à ce que vous oubliiez d’ouvrir la porte du parking avant d’appuyer sur le bouton).

En fait de boutons, il n’y en aura quasiment pas, ou alors des faux, à retour haptique. Volkswagen assure avoir remis l’ouvrage sur le métier depuis les atroces interfaces tactiles des ID et de la Golf 8. On verra ce qu’il en est en pratique. En matière de design et d’atmosphère, c’est en tout cas très réussi, avec un côté lounge façon BMW i3 (c’est un compliment). Rien que cette alliance de charme et de qualités pratiques devrait d’ailleurs suffire au succès de l’ID. Buzz, qui devrait attaquer dans les 50 000 €. On a failli attendre, mais ça valait le coup.