Quand Wiesmann a fait miroiter son Project Thunderball le mois dernier, à coups de photos d’essais hivernaux en tenue de camouflage, il a laissé planer le mystère sur le moteur.
Le nom aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, l’absence de sortie d’échappement aussi : point de 6 en ligne ou de V8 BMW ici, la Thunderball est électrique.
La voici en clair. Jolie, non ? Le long capot sculptural est toujours là, derrière une calandre verticale tout aussi caractéristique. La carrosserie est en fibre de carbone pour contenir le poids à « à peine plus de 1 700 kg. » Une plume, donc…
Ce n’est pas si mal pour une découvrable embarquant une batterie 83 kWh (pour une autonomie annoncée à 500 km) et une architecture 800 V autorisant des charges ultrarapides à 300 kW.
Ah, et avant qu’on oublie, les deux moteurs électriques développent 680 ch et 1 100 Nm sur les seules roues arrière. Si votre pied droit et l’antipatinage trouvent un terrain d’entente, le 0 à 100 km/h est annoncé à 2,9 s. Du brutal, donc, mais pas non plus une énième hypercar électrique de 2 000 ch.
Wiesmann se targue d’avoir intégré la gestion de l’énergie au cœur de l’expérience de conduite grâce un « système de freinage régénératif intelligent » : le conducteur peut se servir des palettes au volant pour exploiter cinq niveaux de régénération, donc de frein moteur. Ça ne vaudra pas un bon talon-pointe, mais ce sera toujours ça.
« Un changement de réglage procure un moment de plaisir raisonné au conducteur, estime Wiesmann. Quelque chose qui manque à la plupart des voitures électriques du marché à l’heure actuelle. »
Le reste de l’intérieur semble à la hauteur de la carrosserie, avec du cuir fin et de la fibre de carbone à foison, ainsi que des compteurs rétro analogiques comme sur les anciennes Wiesmann.
Le prix de ce cocktail de technologie allemande et de style anglais à l’ancienne (ah, la Jaguar Type C…) ? À partir de 300 000 €. Les commandes sont apparemment déjà ouvertes.